Après 4 ans, notre site www.solenat.fr avait besoin d’un bon toilettage. C’est chose faite, avec cette nouvelle version que nous avons voulue simple, plus ergonomique, plus lisible, et moins consommatrice d’énergie.
Pour ce travail nous avons bénéficié de mécénat de compétences de plusieurs entreprises via la plateforme www.vendredi.cc , qui s’est prolongé par du bénévolat pour terminer la mise en ligne. Un grand merci à Zoé Coquard et Jean-Gabriel Berge pour la conception, et Maxime Rostoucher pour la réalisation !
Près de trois ans après la signature d’un partenariat Carbocage, le Conseil Départemental de la Sarthe, Solenat et la Chambre d’Agriculture ont fait un point d’étape mardi à Tennie, sur l’exploitation de Franck Champion.
Carbocage est un projet qui permet d’apporter aux agriculteurs un appui à la fois technique et financier pour qu’ils puissent gérer les haies durablement. A partir d’un état des lieux précis, les agriculteurs et leur conseillère établissent un itinéraire de gestion durable pour chaque linéaire de haie. « Avec les arbres, on travaille sur le long terme, en réfléchissant à ce qu’on veut transmettre. L’objectif du plan de gestion est justement de se projeter sur les opérations à conduire sur 15 ans. Cela demande de prendre le temps d’observer, apprendre, et intervenir de manière bien ciblée sur les arbres » explique l’éleveur.
Claire Faivet, conseillère bocage et agroforesterie à la Chambre d’Agriculture précise « nous cherchons à obtenir un bocage intergénérationnel et diversifié pour que les haies soient durables. Si les haies sont vieillissantes, il faut les rajeunir, amener de la lumière, exploiter les têtards. » Avec en ligne de mire l’optimisation de toutes les fonctions des haies : séquestration du carbone, habitat pour la biodiversité (faune, flore), filtration de l’eau, limitation de l’érosion et production d’énergie.
Une fois le plan de gestion établi, l’association Solenat propose un contrat aux agriculteurs volontaires pour qu’ils perçoivent une rémunération annuelle en contrepartie de l’engagement à suivre les opérations prévues. Ce projet se base sur une méthode reconnue par le Label Bas Carbone du ministère de la transition écologique. La rémunération dépend de la séquestration de carbone réalisée par les haies. En moyenne, un volume de 100T équivalents CO2 est estimé par exploitation, sur une période de 5 ans. Ici, le financement provient du Conseil Départemental (dans d’autres cas il s’agit d’entreprises privées). Pour François Boussard, vice-Président, cette opération s’inscrit dans la continuité d’une action de longue date du Département pour la plantation d’arbres.
A ce jour 9 projets d’agriculteurs sont labellisés dans le département, et de nouveaux plans de gestion sont en cours de réalisation. « Bien gérer les haies, c’est une responsabilité importante des agriculteurs par rapport au territoire. Et pour moi c’est une vraie passion ! » conclu Franck Champion.
Le projet de l’EARL de la Graminée en quelques chiffres
16,3 km de haies engagées, dont une majorité de haies pluristrates et haies de taillis
Une quinzaine d’essences présentes
300 mètres de plantations supplémentaires en cours
Avec le retour du soleil, c’est aussi l’occasion de réaliser des sorties terrains pour observer les couverts pollinisateurs ! Un peu plus que de la simple observation, ces sorties terrains nous permettent 2 choses
Effectuer le suivi des dispositifs nichoirs pollinisateurs : ces dispositifs de l’Observatoire agricole de la biodiversité (OAB) nous servent pour estimer la présence d’abeilles sauvages à proximité de nos couverts. En observant la composition de l’opercule du tube (boue, feuilles mâchées, pétales, etc.), on peut aussi avoir une idée des espèces présentes. Les visites de suivi se font à raison d’une par mois.
Faire un recensement des papillons observés : grâce à un second protocole « transect papillons » de l’OAB, nous pouvons dénombrer et identifier les papillons les plus communs le long des parcelles de couvert. Sur la période estivale, trois suivis serons réalisés pour connaître au mieux les espèces présentes.
Effectués sur plusieurs années ces suivis ainsi que les données qui en sont issues vont nous permettre d’avoir une idée de l’impact des couverts mis en place sur la faune avoisinante.